La vida sin Santi - Andrea Maturana & Francisco Javier Olea
48 pages, éditions Talents Hauts, septembre 2015, dès 5 ans
L'histoire :
Emma et Léo sont les meilleurs amis du monde. Mais un jour, Léo doit déménager. Peu à peu, Emma va comprendre que l'amitié résiste au temps.
Cet album a reçu le soutien d'Amnesty International ainsi qu'une mention honorifique du jury du Prix A orillas del Viento.
Mon avis :
Les changements et les séparations marquent et pertubent les enfants, surtout lorsque c'est la première fois. La petite Emma de cette histoire passe toutes ses journées avec Léo, son meilleur ami. Quand celui-ci déménage à l'autre bout du monde, la séparation est inattendue et brutale. Plus de jeux partagés avec Léo, plus d'éclats de rire. Son absence laisse un vide immense dans le coeur et dans la vie d'Emma et les journées lui semblent monotones et interminables. Le vide laissé par l'absence de Léo la suit comme une ombre, l'empêchant d'aller vers les autres et de penser à autre chose...
Pourtant, la vie suit son cours et avec le temps, Emma fait de nouvelles rencontres, se découvre d'autres passions. Elle pense toujours à Léo mais les journées lui semblent moins tristes. Alors, quand celui-ci est de retour, Emma ne se sent pas si soulagée que cela. Et s'il n'y avait plus de place pour Léo ?
J'ai beaucoup aimé cet album. Les illustrations sont belles, symboliques et très contrastées. J'aime beaucoup la façon dont est représenté le vide. Avec des mots simples, on rassure les enfants sur l'absence et la séparation. On leur explique qu'aller de l'avant ne signifie pas oublier et faire une croix sur le passé. On peut le garder là, dans son coeur, sans pour autant qu'il nous étouffe et nous empêche d'avancer. Le temps apaise les maux, le vide peut être comblé, mais il y a des choses comme l'amour ou l'amitié qui résistent au temps et à la distance. C'est beau, tout simplement.
En quelques mots :
Un album tendre, poétique et rassurant sur l'absence et la séparation.